L'intégration de l'APL dans l'Armée Népalaise n'est pas pour tout de suite...

Publié le par Comite de Solidarité Franco-Népalais

Le porte parole de l'Armée Populaire de Libération, Chandra Prakash Khanal, a expliqué : "Nous allons prendre des décisions cruciales sur la voie que prendra le Parti ainsi que sur des questions actuelles lors de la prochaine plénière du Parti. Le processus d'intégration ne pourra avancer tant que la plénière du Parti n'aura donné une clarification conceptuelle." "Le processus d'intégration et de réhabilitation ne peut avancer isolément. Il doit y avoir un accord complet sur l'écriture de la constitution, la formation d'un nouveau gouvernement et les options qui seront offertes aux combattant si les partis veulent conclure le processus de paix."

 

Le Parti avait déjà affirmé que l'intégration des combattants maoïstes ne progresserait pas tant qu'il n'y aura pas une solution complète à la crise actuelle et que la plénière du Parti déciderait de la marche à suivre. La plénière a d'ailleurs été décalée au 21 novembre en raison de l'Aïd-el-kebir. Elle réunira plus de 5.000 cadres de tout le pays.

 

Les maoïstes retardent d'ailleurs la mise en fonction du Secrétariat du Comité Spécial constitué en début de mois pour amener les combattants maoïstes sous la direction du gouvernement. Le Parti a affirmé que tous les combattants ne passeraient sous la direction du gouvernement que si le leadership du secrétariat est décidée. Le PCNU-maoïste proposerait le chef de l'APL, Nanda Kishore Pun, si le leadership maoïste est accepté par les autres partis.

 

"Jusqu'à maintenant, les dirigeants maoïstes ont soit rejeté les propositions des autres partis, soit mis en avant leur position radicale en sachant qu'elle serait rejetée par les autres partis," a affirmé un membre non-maoïste du Comité Spécial.

 

Cette situation a poussé le premier ministre intérimaire, Madhav Kumar Nepal, à dire : "La visite secrète récente de quelques commandants de l'APL en Chine a élevé les chances d'une autre révolte." "Je suspecte que les maoïstes veulent pousser le pays au bord de l'effondrement, entraver les travaux de développement et mettre des milliers de personnes au chômage en créant des obstacles à la promulgation du budget." "Retenir les armes et les combattants dans leurs cantonnements et retarder le budget est peut être leur stratégie pour préparer une révolte."

 

Dans une autre affaire, le PCNU-maoïste va officiellement envoyer une lettre au gouvernement indien pour demander la libération de trois de ses cadres suspectés de soutenir les maoïstes indiens. Ils auraient été arrêtés au nord de l'Inde en possession de tracts soutenant la Guerre Populaire en Inde.

Publié dans Actualités du Népal

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