Ultimatum fixé par les maoïstes

Publié le par Comite de Solidarité Franco-Népalais

Vendredi 23 octobre dernier, les maoïstes ont fixé un ultimatum au gouvernement. Si leurs demandes ne sont pas adressées avant le 1er novembre, le nouveau mouvement populaire sera lancé. La porte reste toutefois ouverte pour une résolution du conflit par le dialogue. Il y a cependant très peu de chances que cela se passe.

D'un côté, le gouvernement et les dirigeants des différents partis qui le composent multiplient les déclarations à l'encontre des maoïste et du processus de paix. Ainsi, malgré les inquiétudes de la Mission des Nations Unies au Népal en raison des déclarations de la minstre de la Défense de réarmer l'Armée Népalaise et d'amender les Accordes de Paix, cette dernière à réitérer son intesion de recruter des nouveaux membres et d'acheter de nouvelles armes pour l'Armée Népalaise. Selon un général retraité, l'AN n'aurait même plus de munitions disponibles en raison de sa consommation durant les entraînements... KP Oli, dirigeant de l'UML a affirmé que les combattants maoïstes de l'APL ne devraient pas être intégrés dans l'armée. Pokharel, actuel ministre de l'Information et des Communications et dirigeant de l'UML, a affirmé qu'il n'était pas question que le rôle et l'action du président soit discutée au parlement (une des demandes clé des maoïstes). Le premier ministre a même affirmé que le gouvernement ne paierait plus les salaires des combattants de l'APL si les maoïstes ne votaient pas pour le budget (ce qui signifierait avant tout d'arrêter de bloquer le parlement).

De l'autre, les maoïstes annoncent que le prochain mouvement sera différent des précédents et que son but sera d'empêcher et de ridiculiser le gouvernement. Ils ont également averti qu'il pourrait prendre une tournure violente si le gouvenrement le réprimait. Il a été clairement mentionné que la situation internationale était en faveur des maoïstes. Les maoïstes parlent maintenant directement de la nécessaire démission du premier ministre afin que le conflit soit réglé pacifiquement et qu'ils puissent former un nouveau gouvernement.

Plusieurs évènements annoncent déjà la tension grimpante. Un clash entre la YCL et la Youth Force (affiliée UML) s'est déroulé à Dang, lorsque la YCL manifestait contre la venue du ministre Pokharel. Plus d'une douzaine de personnes seraient blessées. De même, à l'université de Bhojpur, le chef du campus a été attaqué par les étudiants du Syndicat National Etudiant Indépendant - Révolutionnaire (affilé aux maoïstes). Celui-ci est dénoncé par le SNEI-R et le Syndicat National Etudiant (affilié au Congrès Népalais) pour des malversations au niveau du personnel. Les deux syndicats demandent sa démission. Une manifestation motorisée en faveur d'un Etat Fédéral Newar a rassemblé plus de 500 motos. Elle était organisée par le Front de Libération Newar (affilié aux maoïstes).

De son côté, le Forum des Droits du Peuple Madhesi a annoncé qu'il lancerait une nouvelle révolte populaire centrée sur le Madhesh pour début novembre.

Publié dans Actualités du Népal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article